27.02.2020
La France donne une chance
Si les mots sont utilisés fréquemment, leur sens est souvent perdu. Les termes innovation sont susceptibles d'être utilisés pour une réplication triviale, des investissements pour transférer de l'argent de la poche droite vers la gauche, une start-up pour toute nouvelle entreprise… Mais je ne parle pas de terminologie, mais plutôt de la façon dont vous pouvez collecter des fonds pour de vrai développements innovants. En France.
Peut-être que c'est possible en Russie aussi. Laissez quelqu'un d'autre qui a réussi écrire à ce sujet. Le principal problème de notre pays, selon moi, réside dans les relations avec les organismes gouvernementaux qui, en fait, sont responsables de la politique d'investissement dans les régions. La principale source de financement est constituée par les programmes d'innovation soutenus par le gouvernement et gérés par des fonctionnaires. Comme vous le savez, les officiels doivent respecter certains règlements et suivre des instructions claires. Mais le problème est qu'il n'y a tout simplement pas de telles instructions en ce qui concerne les entreprises innovantes. Il n'y a pas de critères pour ce qui est considéré comme une innovation, ce qui conduit à des critères vagues pour sélectionner les participants éligibles et à une bureaucratie excessive autour du processus.
En France, la bureaucratie existe aussi, mais en même temps il y a un système assez clair et rationalisé au sein duquel vous comprenez ce qui vous attend à la fin.
Pour obtenir un soutien à l'investissement en France, il est nécessaire de mener des activités de recherche pour mettre en œuvre un projet dans le domaine des hautes technologies. La liste comprend l'informatique, les communications, l'IoT, le big data, la robotique, etc. À peu près tout ce que vous pouvez imaginer. Un projet peut être à n'importe quel stade de développement : il existe un financement qui couvre la R&D, le financement du développement d'un produit fini et son lancement sur le marché.
Le choix des institutions est large, c'est-à-dire que le soutien est assuré par plusieurs dizaines de grands fonds et deux cents à trois cents petits fonds et établissements représentant à la fois des capitaux publics et privés, ainsi que divers types d'aides gouvernementales pour attirer les ressources bancaires.
Pour y accéder, il faut être une PME (micro, petite ou moyenne entreprise), de moins de 250 salariés et un chiffre d'affaires annuel inférieur à 50 millions d'euros ou un bilan annuel total ne dépassant pas 43 millions d'euros. La société doit être établie en France. Une telle entreprise ne doit pas être contrôlée par de grands établissements industriels ou financiers. Il doit cependant développer des technologies innovantes ou déployer de nouveaux produits ou services. Cela dit, le produit/service doit avoir un potentiel de croissance du marché, ce qui sera apprécié par les investisseurs.
S'il n'y a rien d'autre qu'une idée ou un modèle économique innovant, peu importe, vous pouvez toujours demander une subvention pour couvrir les prêts bancaires jusqu'à 60 % (par exemple, aux frais de BPI France). Il est important de noter que dans ce cas, l'âge de l'entreprise ne doit pas dépasser un an (normalement, ils considèrent l'âge jusqu'à deux ans). En général, une personne peut également demander une subvention, indépendamment de sa nationalité, de sa résidence et de son affiliation professionnelle - sous réserve de critères d'éligibilité pour la création d'entreprise. Voici un exemple : la 22e édition du concours d'innovation i-Lab a été ouverte le 3 décembre 2019 et les candidatures ont été clôturées le 12 février 2020. Le processus de candidature est simple : rendez-vous sur le site Web, téléchargez les documents, remplissez-les et concours.
Il existe de gros fonds nationaux, il y en a aussi des locaux intéressés par le développement de leur région. Comment travaillent-ils? Par exemple, Provence Promotion, l'agence étatique pour l'attractivité économique de la Métropole Aix-Marseille Provence, est en mesure de lever 1 euro d'aide bonifiée pour 1 euro de vos propres investissements en utilisant les capacités de la BPI France précédemment citée, et également de lever jusqu'à neuf euros pour l'un des vôtres en prêt. Autre exemple, le programme startup MonacoTech ouvre largement l'accès aux vastes opportunités d'investissement de la Principauté – le plus dur étant d'y entrer.
Le fonds IFPEN est un instrument puissant à dimension nationale. Il se concentre sur le financement des activités de R&D, qui sont réalisées par divers instituts de recherche dans notre pays. Au final, on parle de millions d'euros : en 2018, sur 280 millions d'euros du budget total, 233 millions ont été dépensés exclusivement en R&D. IFPEN a une organisation assez curieuse, c'est l'établissement public industriel et privé (EPIC), contrôlé par la Direction de l'Énergie. Le financement est assuré pour moitié par l'État, pour moitié par des partenaires industriels intéressés par le développement de certaines technologies.
Le soutien de l'État à l'innovation en France (y compris via l'IFPEN, mais sans s'y limiter) peut être de plusieurs natures. Il s'agit notamment d'investissements minoritaires avec participation à la gestion d'une startup, d'investissements directs non remboursables de 1 à 10 millions d'euros, d'investissements conjoints Pari Passu avec des acteurs privés, de diverses formes d'accompagnement à long terme ou de levée de capital-risque. Vous l'aurez compris, la France offre de larges opportunités de développement d'entreprises innovantes, à condition d'être animé par l'envie et d'avoir les idées appropriées.
Le financement par l'investissement peut être obtenu par divers canaux et à différentes étapes – littéralement depuis ex nihilo (à partir de rien) jusqu'au lancement d'un produit fini sur le marché. Un tel système rationalisé donne un résultat visible. La France est l'un des pays les plus avancés au monde pour financer l'introduction des hautes technologies dans divers secteurs de l'économie.