Lorsque des concepts d'Innovation ou de Hautes Technologies sont utilisés, on suppose qu'il s'agit de quelque chose de complètement nouveau. Cependant, du point de vue de l'investissement, les développements innovants doivent porter sur des secteurs et des technologies déjà bien explorés et testés. En effet, le terme innovation signifie « une innovation qui assure une augmentation de l'efficacité des processus, une amélioration de la qualité des produits telle qu'exigée par le marché ».

La demande du marché est un concept clé pour toute entreprise. Et ici, malgré toute la tendance à l'innovation, tout le processus s'oriente vers le principe « investir dans quelque chose qui est déjà rentable ». Si une idée d'entreprise n'a pas de prototypes fonctionnels, il lui est incroyablement difficile de lever des fonds, malgré tous les efforts de Skolkovo, des fonds de capital-risque, d'Innoprom, des programmes soutenus par le gouvernement, etc.

Les entrepreneurs sont les bienvenus pour améliorer quelque chose qui existe déjà. C'est malheureusement le contraire lorsqu'il s'agit d'identifier et de satisfaire un nouveau besoin. Ils te demandent pourquoi ? En gros, s'il y a un restaurant qui réussit, il est plus facile d'en ouvrir un autre à côté. Qu'il y ait des robots au lieu de serveurs humains. Ce n'est pas une mauvaise chose; c'est une idée commerciale claire. Les fonds sont toujours prudents, surtout les grandes institutions, même si elles se concentrent sur l'innovation et la haute technologie. Il représente un vaste développement à structure plate.

Apple est un exemple de développement intensif. Leur idée d'un smartphone a bouleversé le marché où Nokia et Motorola dominaient. Le service d'autopartage, d'une part, et les véhicules autonomes, d'autre part, conduiront dans un avenir proche à l'émergence d'un tout nouveau secteur de services de transport. Il faudra sérieusement reculer les services habituels, comme un taxi ou Uber.

Apple avait ses propres fonds pour développer l'iPhone. Des fonds seront également levés par les entreprises qui décideront de croiser les concepts de véhicule autonome et d'autopartage, qui trouveront une application pratique de la réalité augmentée, qui décideront comment profiter autrement des technologies du big data, qui appliqueront la bio-ingénierie dans des domaines inhabituels pour cela, etc. D'une manière ou d'une autre, le progrès est irrésistible. La seule question est la disponibilité des ressources.

Les développements technologiques qui nécessitent de la R&D (recherche et développement) sont toujours longs et presque toujours coûteux. En règle générale, obtenir un prototype demande des années de travail à toute une équipe ; à l'époque de l'URSS, des instituts de recherche étaient engagés dans de tels travaux. Dans les réalités modernes, de nombreux processus sont rationalisés, mais seules les plus grandes entreprises du monde peuvent encore se permettre de faire de la R&D sans investissements tiers.

Qu'est-ce que ça veut dire? Cela signifie une centralisation des idées prometteuses, leur achat par quelques acteurs, une diminution de la concurrence et toutes les conséquences qui en découlent. On voit déjà ces processus dans le domaine des technologies Internet, où deux ou trois principaux acteurs ont en fait monopolisé le marché.

Dans le même temps, des milliards de dollars et d'euros reposent dans divers fonds d'investissement publics et privés, ce qui pourrait, en théorie, accélérer considérablement le progrès technologique non pas en largeur, mais en profondeur, et donner une chance à des développements vraiment innovants. De plus, des milliards ne sont souvent pas nécessaires – il suffit de prêter attention aux projets prometteurs qui satisfont pleinement aux exigences de financement. Malheureusement, ils sont rejetés pour une seule et unique raison : il n'y a pas de produits de conception similaire.